Bonjour tout le monde !
Un long moment de silence sans nouvelles de ma part (fille indigne, je sais) mais je me rattrape sans plus tarder !!
Notre passage à Guilin aura donc été très court, mais je garde un superbe souvenir du parc de la ville. Un jardin à la chinoise jonché de points d’eau où les fameux poissons « Koy » sont aussi énormes que nos truites d’eau douce et où les forêts de bambous abritent de vieilles pagodes aux toits ondulés rouge. Dans cette jungle délicieuse, on a tendance à oublier qu’on se trouve dans une mégalopole avec tout ce qui va avec (routes à 4 voies, taxi, bus, buildings immenses, etc.) !
Un trajet en bus en plus, et quelques 500 Km plus au nord, on débarque à Guilin. A mon plus grand désespoir, toujours aucun anglophone à l’horizon (Oui, je sais Lise tu m’avais prévenue !). Qu’à cela ne tienne, Seb se découvre de soudain talents de dessinateur et par chance, ça passe ! On reste deux jours dans la ville, assez de temps pour découvrir le Mont aux Eléphants : vous serez contents d’apprendre que je lutte contre le vertige à peu près tous les jours dans ce fichu pays ! Faut dire qu’ils n’ont pas eu meilleure idée que de construire de superbes pagodes sur un tas de cailloux où le seul moyen de monter est un escalier douteux raide comme les marches de la Tour Eiffel. Les jambes molles comme de la guimauve en arrivant en haut, on découvre un superbe point de vue sur le fleuve de la ville qui se heurte à une montagne vertigineuse (qui je vous le donne en mille, et celle où on se trouve !).
C’est aussi à Guilin que l’on apprend à cohabiter avec des scooters électriques : parce-que c’est bien chouette ces engins motorisés, ça pollue pas, c’est écologique mais question sécurité c’est un cauchemar. Pourquoi ? Tout simplement, parce-que même un moustique en vol fait plus de bruit que ces moteurs ! Il leur faut vite trouver un moyen pour les signaler sinon, les villes chinoises risquent de perdre pas mal de piétons !
Je ne peux pas vous parler de la Chine sans vous parler de leurs pratiques culinaires (je dis bien « pratiques » et non pas gastronomie, parce qu’on en est loin). Par où commencer ? On va commencer par les supermarchés : mis à part le fait qu’on ne comprend rien à leur packaging (Soso et Thony faudrait faire un petit tour par ici pour améliorer leur communication !) les emballages transparents laissent apparaitre des lézards séchés, des poissons fumés entiers, des têtes de lièvres, des pates de poules et j’en passe et des meilleurs ! Votre estomac est à bout ?? Allons donc s’aventurer dans les rues maintenant ! Alors là, c’est Rungis à chaque entrée de restaurant : des bacs remplis d’eau avec, au choix, poissons en tout genre (inconnu au bataillon chez nous), crabes, serpents, tortues géantes ou hippocampes et en ce qui concerne les animaux terriens, on a marmottes, poules ou canards, tous vivant bien sur! Un vrai festin donc ! Autant vous dire, qu’on va se régaler pour Noël ! On est bien loin de notre succulent fois gras, saumon fumé traditionnel !
On ne se laisse pas abattre pour autant et on continue notre route vers Yangshuo. Seb vous dirait « Ville superbe » (sa nouvelle expression du moment, d’où mes petites dédicaces à ce mot tout au long de mon article) ! Et je dois bien dire, que c’est un vrai petit coin de paradis que nous foulons. Un village caché par des milliers de montagnes qui semblent avoir été posées par ci par là et qui nous offrent une vue géniale à chaque coin de rue. Pour mon plus grand bonheur, je peux enfin converser en anglais avec la plupart des commerçants et les rares backpackers que nous croisons.
Pour le plus grand bonheur de Seb, on décide de s’aventurer dans la campagne chinoise à vélo ! Lise, je te tire ma révérence ! A peine 3h de balade en vélo sur des faux plats montants/descendants auront su venir à bouts de mes quelques prouesses sportives ! (Et ce n’est pas pour balancer, mais Seb ne faisait pas le malin non plus !). On n’est donc pas encore prêt pour un tour du monde à bicyclette ! Un de mes dictons préférés « après l’effort, le réconfort », le lendemain c’est petite promenade en bateau donc (motorisé, ce coup ci !). On embarque sur un radot (4 bambous et une planche) et notre capitaine nous offre sur un plateau d’argent les paysages magnifiques de la région : entre roche et fleuve, on ne sait plus ou donner de la tête.
C’est à ce moment précis aussi, que je remarque qu’on a abandonné les chaleurs indiennes pour le glacial hiver de Chine. Aussi tôt réalisé, mon sac à dos est plus lourd d’un pull maintenant ! Et quand on pense que Pékin nous réserve un petit -20° pour la fin du mois, on s’impatiente déjà !
On quitte malheureusement ce qui restera sans doute « le paradis chinois de Seb » pour rejoindre Chengdu. A à peine 1500Km de Guilin, le trajet se fera en 24 heures de train ! Youpi ! Mais vous connaissez mes talents de dormeuse : j’ai dormi 17 heures sur les 24, autant vous dire que c’est passé plutôt vite pour moi !! (Lulu, je crois que je t’ai battu sur ce coup là !) . Chengdu se trouve plus au nord dans le pays, une étape sur notre route vers Pékin, et est la dernière grosse ville frontalière avant le Tibet ! Je ne serais donc jamais plus près des collines tibétaines qui abritent les fameux moines aux toges rouges !
Après une bonne nuit de sommeil (fatalement après les 17 heures de dodo dans le train j’étais un peu fatigué !), Seb est encore sous le choc de mon réveil matinal qui a suivi : réveil 10H, prête à 11H, une grande première pour moi depuis notre départ. Lol
En parlant de Seb, il faut que je vous informe qu’il traverse une mauvaise passe en ce moment ! Il retombe en enfance et est atteint d’étourderies chroniques : il ne sait plus manger proprement (pour preuve son treillis et ses 50 milles tâches après chaque repas), il ne sait plus marcher (environ 1 voire 2 presques chutes par jour), il oubli de plus en plus de choses… Bref, j’espère que nous allons pouvoir le récupérer dans les prochains jours même si ses nouvelles manies me font bien rire ! =)
Revenons-en à Chengdu ! Au détour d’un petit chemin dans un parc de la ville, on aperçoit un jolie petit bal improvisé avec une radio et deux immenses enceintes et une cinquantaine de petits chinois qui se trémoussent et valsent au rythme des chansons traditionnelles. Une sorte de « speed-dating » local, puisqu’à peine quelques chansons plus tard, les femmes et les hommes repartent chacun de leur côté (en revanche, le papi dragueur que j’avais repéré pour ses talents de danseur n’a pas eu de mal a dégotté le 06 d’un belle chinoise ! Un vrai tombeur celui là !). Une coutume très sympathique qu’il serait bon de mettre en place chez nous à la place des chamailleries de voisinage qui finissent toutes chez Delarue ! Faites l’amour pas la guerre, comme on dit !
A très bientôt !