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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 17:02

Comme prévu, nous sommes restés 4 jours à Siem Reap, le temps de découvrir la ville et le célèbre temple d’Angkor ! Pour notre grande surprise, on apprend qu’Angkor n’est pas tout seul, il y a plus de 300 vestiges de temples sur une superficie de plus de 400 Km² ! Visiter à pied ? Impossible, ce sera donc avec le transport local que nous arpenterons la région !

 

Rien de mieux pour profiter des seuls moments de fraicheur de la journée que de se lever à 4H30 du matin ! Et hop, c’est parti ! En avant toute vers le nord de la ville pour rejoindre Angkor Wat et ses cousins ! Le problème, c’est qu’on n’était pas les seuls à avoir eu la bonne idée de découvrir le temple au levé du soleil : nous voilà donc avec quelques centaines d’autres touristes, tous muni de lampe de poche pour arpenter dans la nuit encore noire, le sol (plus que bissextile) qui nous mène sur les terrasses d’Angkor. A peine les premiers rayons de soleil apparaissent qu’on découvre les formes rocailleuses et pointues qui sortent de la brume fraiche du matin. Un vrai plaisir pour les yeux : les lumières orangées et roses envahissent les voutes et cours du temple qui s’offre à nous.

 

Toute la journée, nous allons découvrir des temples magnifiques, plus ou moins en bon état, de tailles différentes, de styles différents, mais qui ont tous un point commun indéniable : les marches ! Des marches et encore des marches qui descendent et qui montent à chaque changement de pièce et de cours, des marches irrégulières à souhait, d’une raideur incomparable… un vrai bonheur pour les genoux !

 

Après 7 heures de promenade dans le parc, la chaleur est exténuante et la fatigue se fait sentir, la suite sera donc pour le lendemain. On parcourra les derniers temples le deuxième jour à l’heure du couché de soleil cette fois-ci. Gros coup de cœur pour le temple Bayon aux 300 visages !

 

Le soir on part à l’aventure dans la ville de Siem Reap est là, c’est la surprise : la ville est un vrai bordel sans fin, un paradis à touriste : une suite de bars, de restaurants, de marchés attrape-touristes, d’agences de voyages, de salons de massages, de fish-spa, de rabatteurs insupportables, de milliers de touk-touk… Comme dirait Antoine, « c’est Disneyland » ! Un peu déroutant quand on sait que quelques rues plus loin, la misère fait fureur et les enfants font la manche. La vague touristique qui ravage ces pays laisse ses traces indélébiles !

 

Après trois semaines bien chargées, je quitte le Cambodge avec un énorme coup de cœur pour se pays : des paysages magnifiques et très variées, des villes très différentes les unes des autres, une population adorable qui sourit tout le temps, des rencontres magnifiques en mémoire et des souvenirs pleins la tête !

 

Prochaine aventure : Le Laos !

 

Gros bisous à tous!

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 12:27

Après deux jours passés à Phnom Penh, nous revoilà sur les routes ! Après l’incontournable heure d’attente à la gare routière (les cambodgiens sont presque aussi ponctuels que les indiens !), on monte à bord du bus qui nous conduira à Battambang, deuxième ville du Cambodge. A peine le temps de quitter la ville, qu’Antoine remarque que nous avons d’étranges compagnons de route sous la banquette d’à côté : dans un panier à provision se cachent trois petit chiots adorables ! Et vous me connaissez, il n’aura pas fallu 5 minutes pour que j’en ai un sous le bras ! C’est décidé, je l’embarque ! Mais les 10 000 « Rend le » d’Antoine, auront eu raison de moi, je m’en sépare toute triste et le rend à son super propriétaire qui lui aura donné un œuf dur et des crackers pour seul  repas.

 

Après 7 heures de bus, on débarque donc à Battambang et, comme à chaque fois lorsque des étrangers sortent d’un bus, c’est la débandade entre tous les rabatteurs d’hôtels. Un cauchemar qui sera très vite écourté par ma patience (plus que limitée après 7h de bus) et mon envie primaire d’une bonne douche !

 

Une bonne nuit de sommeil plus tard, nous voilà requinqués pour pouvoir découvrir la ville à bicyclette ! C’est un vrai havre de paix (ce qui est très appréciable après la stressante et bruyante Phnom Penh) qui recèle pas moins de huit temples bouddhistes tous plus beaux les uns que les autres : des temples aux couleurs chaudes et vives, des jardins où tous les arbres sont en fleurs, des cours où les chevaux, les chiens et les poules vivent en parfaite harmonie. Les nombreuses maisons laissées à l’abandon servent d’habitation pour les bonzes qui s’y sont installés et de salle de classe pour les enfants. En entrant dans ces lieux sacrés, on oublie tout : la beauté et le calme des lieux nous envahissent et imposent le respect, on distingue à peine le bruit de la ville et le temps semble s’arrêter. Et c’est dans ces moments là que l’on se sent privilégiés, privilégiés de pouvoir découvrir des endroits comme ceux là et de pouvoir en faire partie, ne serait-ce que pour une journée.

 

Je garderai la journée du 2 février 2012 très longtemps en mémoire : en flânant à bicyclette dans l’un de ces temples, je rencontre un bonze qui est en train d’apprendre le français avec son professeur octogénaire à la robe orange. On distingue sur le tableau blanc les mots « fenêtre », « lit » ou encore « fête ». Une coïncidence qui nous aura permis de faire une très belle rencontre avec un bonze de 23 ans avec qui on parle de tout et de rien. On découvre qu’il est professeur d’anglais pour les enfants et il nous propose de venir participer à son cours : à peine me l’a-t-il proposé, que je lui réponds « Yes of course, it would be a pleasure ! At what time should we come ? ».

 

Et nous voilà embarqués dans ce qui restera un grand moment de ce voyage : une classe d’une vingtaine de jeunes cambodgiens nous accueille, avec un regard curieux et admiratif et une soif d’apprendre sur nous, pour une heure de leçon d’anglais. Les premiers instants sont coincés et hésitants : ils sont très timides, limite gênés, et moi un peu nerveuse ! Mais une fois les présentations faites, les questions fusent « What’s your name?, where are you from ?, Are you married ? How do you like Cambodia ?, What do you do ?, What’s your favorite animal ?, What do you eat in France?, etc.»

 

Un grand moment d’échange où j’ai pris énormément de plaisir à donner et recevoir des sourires, des regards, des rires… Les mots ne suffisent pas à décrire ce sentiment qui m’a envahit depuis cet instant : je dirais simplement que je suis heureuse et reconnaissante d’avoir vécu ce moment avec ces enfants !

 

Notre deuxième journée à Battambang sera riche en surprise aussi ! La région recèle de nombreuses merveilles qui méritent d’être vues : qu’à cela ne tienne, James, notre chauffeur de touk-touk est bien décidé à tous nous faire découvrir !

 

Première étape à Ek Pnom Wat, un temple (et oui un autre !) protégé par un énorme Buddha blanc ! Il a même du mal à rentrer dans l’objectif celui-là ! Sur la route, on s’arrête dans un village pour découvrir comment sont fabriquées les feuilles de riz : il ne faut pas moins de 25 Kg de riz, des litres de lait, le savoir faire local, et une journée de séchage pour faire, à peine 2000 feuilles de riz vendus à $0,50 les 100. Autant dire un travail de misère ! Mais qui fait vivre de nombreuses familles.

 

Notre périple continu, au sud de la ville à présent, en direction du fameux Bamboo Train ! Quelques bambous font office de planche, posés sur deux essieux (amovibles, ben oui, la marche arrière ils ne connaissent pas encore et le demi tour sur chemin de fer, même la SNCF ne l’a pas encore inventé !) et un moteur et nous voilà embarqués à 40Km//heure sur des rails plus tout à fait aux normes et plus tout à fait parallèles non plus d’ailleurs ! Cela suffit largement pour manger quelques insectes (fallait pas oublier de fermer la bouche !) et se transporter dans le monde de Tom Sawyer au milieu des champs en friche et des points d’eau !

 

Bien décidé à nous faire découvrir toutes les particularités de sa région, James nous arrête dans une cave… une cave à vin… du vin au Cambodge ? Et ben oui ! Et c’est parti pour une dégustation hors norme ! Devant nous quatre verres : un verre de vin rouge, un verre de Brandy et deux jus de fruits locaux au gingembre et au raisin rouge. Comment dire ? Ce fut une expérience… digne de la célèbre scène des bronzés font du ski ! « Ca déboucherait un chiotte » comme on dit vulgairement chez nous !

 

Nous repartons, avec quelques grammes en plus dans le sang, pour ce qui sera mon pire cauchemar de la journée : un pont suspendu ! Deux câbles en acier d’une sureté plus que douteuse qui tiennent une dizaine de plaque de métal, le tout à une hauteur d’environ 8 mètres (selon la super perspective d’Antoine) ou plutôt 50 mètres (selon mon super vertige !) !

 

On finira notre journée par deux superbes temples, le premier qui m’aura presque tué avec ses 354 marches et le deuxième qui règne sur la région du haut de sa montagne. Un lieu chargé d’histoire où des milliers de cambodgiens ont été exécutés par les khmers rouges dans ses caves.

 

Et pour finir en beauté, on assistera à un phénomène naturel fantastique : les milliers de chauves souris qui dorment dans ses grottes sortent tous les jours à la même heure, telle une nuée d’abeilles qui s’envolent butiner dans les champs avoisinants. Un spectacle grandiose, dans un ciel orangé, qui aura durée près de 20 minutes ! Juste sublime !

 

C’est donc avec pleins d’anecdotes dans la tête que nous quittons Battambang et sa région. Nous sommes maintenant à Siem Reap, plus qu’impatient de découvrir le temple d’Angkor et ses secrets ! La suite de mes aventures très bientôt !

 

Je vous embrasse !

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 11:24

Bonjour tout le monde,

 

Après avoir passés 10 jours sur une des plus belles plages du monde, à contempler le clapotis des vagues et les couchers de soleil, on a, tant bien que mal, réussi à reprendre la route vers de nouveaux horizons !

 

Pas le temps de parcourir une centaine de kilomètres à bord de notre bus, que nous retombons très vite de notre petit nuage : on assiste à un accident de la route ! Il fallait bien que ça arrive un jour, étant donné leurs habitudes de conduite plus que précaires et dangereuses, sur des routes plus ou moins goudronnées qui servent à tout type de véhicule dès lors qu’il est mouvant (ce qui inclut donc, vélo, touk-touk, scooter, charrette, tracteur, voiture, camion, bus mais aussi, vache, chien et tout autre animal qui ose s’y aventurer). Résultat des courses : voiture contre deux scooters, la voiture l’emporte largement et les deux cyclistes finissent enroulés dans des feuilles de bananiers sur le bas côté de la route sous les yeux de tous les curieux qui se sont rassemblés autour de l’accident. Ames sensibles s’abstenir.

 

Nous arrivons le jour même, sain et sauf, à Phnom Penh pour enfin découvrir les merveilles que cache la ville. La ville n’étant pas très grande on décide de la parcourir à pied, sous un soleil de plomb et quelques 35° à l’ombre. On découvre que le front du fleuve, qui coupe la ville en deux, peut facilement concurrencer notre fameuse promenade des anglais, avec ses carrés de verdures très biens entretenus, des bancs tout le long et des lampadaires à la londonienne. Très surprenant  quand on se trouve en plein milieu du Cambodge !

 

Notre promenade nous conduira à Wat Phnom, le premier d’une longue série de temples cambodgiens : il ressemble étrangement à une cloche renversée perchée sur un petit mont qui fait office de rond point. Au détour d’un arbre, on assiste à un rituel très étrange : il est apparemment coutume de casser des œufs et faire offrande de viande cru à une statut en forme de dragon, cela porterait chance ?? Pourquoi pas ! Une chose est sure, l’odeur des œufs pourris mélangée aux chiens affamés et aux mouches rendent le spectacle plus qu’authentique !

 

Notre route continue dans la ville : nous découvrons le palais royal, qui n’est autre qu’une succession de pagodes, plus belles les unes que les autres, au ton jaune et au toit multicolore. Les jardins abritent des plantes inconnues et des mares où les tortues et les koi se rafraichissent. C’est dans ces jardins que nous ferons la connaissance d’une petite cambodgienne qui a décidé de partager son bol de nouilles à nos côtés ! Mignonne à croquer !

 

Notre périple à Phnom Penh s’achève au « Russian Market », un souk à la marocaine, un bazar indien, la foire fouille française ! De la nourriture, au textile, en passant par les chaussures, les peintures, les souvenirs locaux, les sacs, les habits, les bijoux… tout se marchande, s’achète, se vend et se monnaie ! Une seule chose est gratuite : l’odeur nauséabonde que dégagent les poissons séchés, les étalages de viandes crues en plein soleil, les fruits et légumes (plus très frais !), et les cuisines ouvertes ! Un petit air de déjà vu de l’Inde !

 

Notre passage à Phnom Penh aura été de courte durée mais nous avons eu le temps de découvrir les mystères de la ville et ses coutumes délirantes !

 

Prochaine étape : Battambang !

 

Gros bisous

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 16:42

Un bref passage à la frontière (la bureaucratie à la française n’est pas encore développée ici !) et un voyage en ferry plus tard et nous voilà arrivés au Cambodge ! A peine quelques kilomètres parcourus dans les terres et le changement d’ambiance se fait sentir : les vaches et les poules sont de retours sur les routes, quatre pilotis, 3 planches et des feuilles de palmiers font office de maisonnettes, les réservoirs d’eau bordant les routes sont pratiquement à sec… Un léger air de l’Inde que nous avons quittée il y à (déjà) deux mois.

 

On atteint la ville de Phnom Penh à la tombée de la nuit, à peine le temps de poser nos sacs, prendre une douche et nous revoilà déjà en vadrouille dans la ville, trop impatient de découvrir ce que nous réservent les cambodgiens.

Premières surprises : tout se paie en dollars ici (ça va faire mal au porte monnaie !), on retrouve les fameux touk-touk, l’éclairage public se fait de nouveau rare et les cigarettes locales s’appellent « Alain Delon » !

 

Dix minutes auront suffit pour que mon cœur tout fragile en prenne un coup : une foule de gens et une odeur alléchante de barbecue nous attirent dans une rue ! Et là, c’est la vision d’horreur, cette douce odeur n’était autre que des chiens en train de griller tel un méchoui. Prenez donc bien soin d’Elvis et Olaf !! =(

 

Trop impatient de retrouver la mer, on repart sur les routes dès le lendemain (nous prendrons le temps de visiter la ville à notre deuxième passage), direction les plages paradisiaques de Sihanoukville ! Un petit coin à six heures au sud de Phnom Penh où on compte bien y rester une dizaine de jours, juste assez de temps, pour se reposer, prendre des couleurs et profiter de la mer (ce qui est plus qu’appréciable en cette fin janvier !).

 

Nous logeons dans un petit bungalow (un peu spartiate pour le coup : les grenouilles ont décidés de squatter notre douche et les coqs sont biens résolus à pousser la chansonnette sous notre lit aux aurores !) , tenue par une française, situé a à peine deux minutes d’une plage de sable blanc où les cocotiers baignent dans l’écume des douces vagues qui viennent se jeter sur le large.

 

Petite coutume étrange de cette ville : les prostitués (fallait bien un bémol !). Une fois la nuit tombée, les terrasses des bars se transforment en un buffet géant où il y en a pour tous les goûts ! Les plus ravis sont les bandes de touristes masculins, venues de tous continents, bien décidées à goûter aux traditions locales !

 

Malgré cette tendance étrange, tous les ingrédients sont réunis pour que l’on passe du bon temps par ici ! Mais dans une autre auberge, les grenouilles c’est sympa mais pas dans ma douche ! On a donc trouvé une autre auberge plus près de la plage. Comment est-ce possible vous allez me dire ?? Ben suffit d’avoir la terrasse dans l’eau ! =)

 

Gros bisous et à très bientôt !

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