Après un mois à parcourir la Thaïlande, ses montagnes vertes et ses plages de sable blanc, nous voilà fin prêt à découvrir Bangkok et ses secrets !

Manque de bol pour nous, nous sommes en pleine canicule locale (un petit 40° à l’ombre), ajoutez à cela, la pollution des touk-touk, bus, voitures, pick-up, camions qui arpentent la ville et le manque constant d’air et vous obtenez un parfait hamman en plein air ! Et quand on revient de la plage avec sa petite brise marine et son eau rafraichissante, le retour en ville est un peu douloureux ! Mais notre entrainement intensif des derniers mois aux chaleurs asiatiques nous a permis de survivre (tant bien que mal !).

Au premier abord, la ville ne parait pas bien exceptionnelle : une ville typique asiatique avec ses millions de touk-touk et boui-boui pour manger, des temples aux ornements colorés, un canal mouvementé où circulent ferry, bateau-bus, barges, un marché de nuit… Rien de bien spécial donc. Nous sommes allés voir le palais royal, passage obligatoire en Thaïlande, surtout lorsque l’on voit l’importance que le peuple accorde à leur Roi : des photos de lui et sa femme, en vacances, en déplacement, avec leurs chiens sont présentes sur tous les murs, bâtiments publics, bus, voitures, auberges, etc. Son visage n’ayant plus aucun secret pour nous, il était donc normal d’aller visiter son humble demeure : un parc renfermant, des dizaines de temples, des jardins fleuris, des bâtiments à l’occidental et des buddhas. Un endroit magnifique qui perd malheureusement de sa splendeur et de son charme après avoir vu des dizaines de temples et palais royaux à travers l’Asie, qui reste tout de même à voir lorsque l’on est de passage dans la capitale.

Je serais bien plus marquée par le quartier chinois de la ville : un enchevêtrement de ruelles couvertes partants dans toutes les directions et abritant des dizaines et des dizaines de boutiques « la foire fouille » où le « made in china » est roi ! On se retrouve donc dans un bordel immense qui s’étend à perte de vue, où les chinois sont devenus maitres dans l’art de l’entassement de masse dans des magasins aussi grand qu’un placard à balais ! Une chose est sure, c’est le meilleur endroit pour trouver votre bonheur à des prix imbattables !

Nous sommes bien sur retournés dans la célèbre Kaosan Road, la seule rue de Bangkok où la musique est tolérée jusqu’à 6H du matin, vous imaginez donc l’ambiance : une rue, où les bars se font la guerre à qui aura le son le plus fort, où les fast-food, tels que Mc Donald’s, Burger King, KFC et les baraques à frites locales sont les refuges de tous les alcoolisés affamés et où les magasins au tee-shirts imprimés sont devenus roi de la prose (c’est ainsi que trois quart des touristes se promènent avec des tee-shirt où on peut lire « I’m a Sex Machine, Free Lesson for free » ou encore « I’m not an alcoholic, I’m just drunk » ! Mais malgré toutes les éloges que nous avions entendu sur cet endroit, les lieux restent calme et sans encombres.

Bangkok reste donc une ville où il fait bon s’y promener (quand les températures le permettent !) et qui recèle d’endroits très jolies à découvrir ! Et c’est sans doute la seule capitale où vous pourrez voir des crocodiles sur les bordures de canaux qui cohabitent avec des tortues, le tout arbitrés par les rats et souris qui se promènent en surface et qui évitent la rue aux chats (où un clan d’une quinzaine de chats s’est installés) ! 30 millions d’amis à donc de quoi faire !

C’est avec ce dernier article que je ferme donc notre passage sur les terres asiatiques. Un périple de 4 mois, insuffisant pour pouvoir découvrir toutes les merveilles de la région et s’imprégner de tous les us et coutumes locales, mais suffisant pour se rendre compte des disparités du monde.

L’Inde restera le plus grand dépaysement de ce début de voyage et sans doute le pays le plus dur aussi. La Chine reste un grand mystère, faute d’avoir pu échanger avec les locaux, la Muraille reste néanmoins le monument le plus grandiose vu jusqu’à présent. Hong-Kong, ma ville coup de cœur, sera surement mon prochain lieu de vie à expérimenter et le Cambodge a été LA grosse surprise de l’Asie du sud est : un pays au mille facettes où j’ai fait mes plus belles rencontres.

Un début de voyage déjà bien chargé en souvenirs, émotions, anecdotes et je quitte le continent, plus lourde de 20 Gigas de photos, impatiente de découvrir ce que me réserver le reste de mon voyage. On s’aventure maintenant sur le continent australien, pays des kangourous, avec l’espoir de retrouver des chaleurs supportables et des spécialités culinaires qui ne sont pas à base de riz ou de nouilles ! Nous passons maintenant du statut de « backpacker » au statut de « campeur », de nouvelles aventures, de nouvelles problématiques et un nouveau style de vie s’offrent à nous ! Je vous dis donc à très bientôt pour vous raconter notre roadtrip à l’australienne !

Gros bisous

Désolé pour ces quelques jours de retard dans l’écriture de mes aventures ! Je fais donc un petit retour en arrière :

Nous sommes restés deux jours à Sukhotai, petite ville du centre de la Thailande. La ville offre un très joli parc historique qui se visite facilement à bicyclette ! Bien sur aucun changement dans les monuments locaux, comme le dit si bien Sébastien : des ruines, encore des ruines !

La seule petite particularité de notre passage à Sukhotai est qu’après plus de 4 mois de périple à travers les contrées asiatiques, nous avons retrouvé, la plus détestée des bretons et des anglais… je vous le donne en mille… la pluie ! Et quel bonheur ! Sans vouloir frustrer tous mes compagnons restés en Europe et qui ont, tant bien que mal, survécus à la vague de froid hivernal, nous, on en peu plus de la chaleur ! (Et Seb, bien que cela y ressemble, je ne me plains toujours pas de la chaleur !). Depuis le Cambodge, nous nous étions habitués aux 35° quotidien, mais depuis bientôt deux semaines, on avoisine les 40° tous les jours et la nuit n’est pas bien plus fraiche ! A raison de 3 litres d’eau et environs 15 douches quotidiennement, nous tentons de survivre à notre vague de chaleur ! Et qui dit chaleur, dit bébêtes en tout genre : ils semblent que les touristes aient développés d’étranges spams musculaires à force de chasser les traditionnels moustiques, les moucherons, les papillons de nuit, les fourmis sauteuses, etc.

Je sens que je fais des envieux, je vais donc fermer cette page météorologique !

Nous quittons Sukhotai pour rejoindre Lopburi, une ville toute à fait banale ignorée des voyageurs mais qui permet de se reposer au calme, du moins c’est ce que nous pensions ! A peine sortis du bus, on remarque très rapidement, que la ville est envahie par une famille, une horde, un fléau de singes ! Aux premiers abords, rien d’effrayant, après un passage en Inde, les singes sont presque devenus des animaux de compagnie ! Ils ont faits de la ville leur terrain de jeu, se baladant sur les fils électriques, arpentant tous les toits, faisant toutes les poubelles de la ville et mendiant devant toutes les boutiques. Mais en y regardant de plus près, les envahisseurs ne semblent pas si gentils : tous les locaux ne sortent jamais sans une fronde ou un bâton à la main, de nombreuses affiches « Don’t feed the monkeys » décorent la ville et chaque hôtel déconseille d’ouvrir les fenêtres. Au détour d’une rue, un chauffeur de bus, nous mime un singe qui mort son bras… Rien de très rassurant tout ça !

En me couchant le 12 mars 2012, j’étais loin d’imaginer mon réveil du lendemain : 8 heures du matin, nous avons à peine fermé l’œil de la nuit tant la chaleur était insoutenable, je trouve enfin le sommeil et Antoine file dehors fumé ça première cigarette. Il n’aura fallu que 3 minutes à un singe, pour passer à travers les barreaux de protection des fenêtres, arracher la moustiquaire et ouvrir le paquet de chips que nous avions laissé sur la table. Venant à peine de m’assoupir, je n’entends rien quand tout à coup, réveillé par les plissements du papier, je me retourne pensant trouver Antoine dans le lit et ouvre les yeux : AHAHAHAHAH !!!! Le cauchemar, me voilà nez à nez, moi en tenue d’Eve, avec un singe plus qu’affamé et agressif à l’idée de se faire voler sont petit déjeuner ! Il m’aura fallu à peine 30 secondes pour m’enrouler dans un drap et déguerpir de la chambre ! Le singe bien décidé à protéger son bien, campe sur ses positions : Antoine et son regard noir et ses coups de serviette n’auront aucun effet ! Il faudra que j’appelle le personnel de l’hôtel pour que notre visiteur s’enfuie devant les menaces d’une mitraillette ! Quelle aventure !

Après cette mésaventure, nous décidons, bizarrement, de quitter la ville très rapidement ! Nous prenons le train qui fait route vers Ayutthaya, ancienne capitale administrative du Siam. Nous visitons la ville et ses vestiges à bicyclette (attention Lise, bientôt on sera aussi fort que toi !). En flânant dans les ruelles, on découvre l’un des plus gros bouddha couché de Thaïlande et on assiste à la traditionnelle séance de gym quotidienne en pleine air.  Un regroupement de femmes de tout âge, qui se trémousse et s’active au rythme de la musique et des démonstrations avisées de deux professeurs en plein milieu la rue : en somme, l’ennemi public n°1 des Clubs Med Gym de chez nous !

A peine le temps, de diner avec deux baroudeurs rencontrés plutôt dans le voyage et trinquer aux 25 ans d’Antoine que nous reprenons la route vers Bangkok ! La ville tant attendue de l’Asie, qui semblait encore si loin il y a 6 mois et que nous arborons déjà ! Que le temps passe vite !

Nous ne resterons pas bien longtemps, juste le temps de découvrir le bordel de la tant connue Kaosan Road (merci à Hangover 2 !), nous visiterons la ville à notre retour dans une petite semaine ! Nous quittons la ville ce soir, pour se réfugié sur une des plus belles plages du monde : l’île de Koh Samui, où nous resterons quelques jours pour profiter du décor et se rafraichir dans les eaux bleus claires de l’océan !

Je vous embrasse !