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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 19:53

Je m'excuse d'ores et déjà pour la longueur de cet article, mais le jeu en vaut la chandelle, comme on dit par chez nous! 

 

On quitte La Paz pour se rendre dans le sud du pays à Uyuni. Au programme six premières heures de route goudronnée, suivies de 6 heures de piste : réveillé par un énorme nid de poule, on passera les six dernières heures à trembler et à gigoter ! Attention les fesses !

 

Au petit matin, on arrive enfin à Uyuni : une ville déserte comme on les voit dans les westerns ! De larges rues, des maisons en terre toute de plein pied et de vieux écriteaux qui indiquent « restaurant » ou « hostel ». Ajoutez à cela les chiens errants et le vent qui soulève le sable et vous obtenez le parfait décors d’un film de Clint Eastwood ! La seule petite différence est sans aucun doute la température : à peine quelque degré positif le jour et pas moins de -10° la nuit ! Et quand on sait que tout le pays est dépourvu de toute sorte d’isolatin possible et que les chauffages sont inexistants, je peux vous dire que même les 10 couches de vêtements que l’on porte ne suffisent pas !

 

Le lendemain, on embarque à bord d’une Lexus tout terrain pour 3 jours de trek dans le Salar d’Uyuni et le Sud Lipez. A bord : un couple d’allemand, Tino et Johanna, un couple d’anglais, Tom et Helen, nous et notre super chauffeur/cuisinier, Rodrigo ! Tous impatients et curieux de découvrir cette contrée, on s’entasse dans la voiture (avec pas moins de 4 bidons d’essence, une bouteille de gaz, tous nos sacs sur le toit et les ravitaillements et les sacs de couchage dans le coffre !) et on fonce dans l’aventure !

 

Premier arrêt, à seulement 10 minutes de la ville, au cimetière de train : aux abords de la seule ligne de chemin de fer du pays, se décomposent des dizaines de locomotives et de wagons, devenus obsolètes. Un tas de ferraille qui n’a pas survécu à l’avancée technologique du passage du charbon au pétrole, devenu un vrai terrain de jeu pour les habitants et les touristes et une base d’entrainement pour les militaires de la région. Quelques efforts pour escalader les épaves et quelques photos plus tard, on repart direction le désert de sel !

 

Et là, c’est la stupéfaction : une étendue de sel se déploie à perte de vue, aucune végétation, aucune habitation, aucune montagne… Seulement ce vaste terrain blanc et un magnifique ciel bleu jonché d’énormes nuages blancs… On descend de la voiture et c’est le calme complet, tous ahuris par cette merveille de la nature ! On aperçoit au loin, des montagnes enneigés qui se reflètent parfaitement dans le sol, tant la luminosité est parfaite et brillante. Rodrigo nous explique alors que le désert de sel s’étend sur pas moins de 2000 Km² et peut atteindre une profondeur de 8 mètres au centre. Une réserve qui semble inépuisable !

 

Nous roulerons pas moins de cinq heures dans ce désert blanc, à contempler ce paysage surnaturel qui défile sous nos roues ! On s’arrêtera une première fois, à ce qu’ils apellent ici un hôtel de sel : des murs entièrement formés par d’énormes briques de sel, un sol mou comme du sable blanc et des tables, des chaises et des lits entièrement taillés dans le sel ! Habitation du futur ?? Je ne pense pas mais cela reste très jolie et concurrence de loin les hôtels de glace que j’ai pu voir en Laponie !

 

On fera un deuxième arrêt à l’île Incahuassi, l’île aux poissons ! En plein milieu du salar, une petite étendue de terre, à la forme d’un poisson, où poussent des dizaines et des dizaines de cactus géants ! Surréaliste, quand on pense qu’il n’y a rien d’autre que du sel à des milliers de kilomètres à la ronde. Après un déjeuner succulent, soigneusement préparé par Rodrigo, où on dégustera un steak de lama accompagné de quinoa, on s’attèle à grimper au sommet de l’île. Et là c’est l’ébouissement (encore une fois !) : on prend conscience de la grandeur des lieux. Un nomansland blanc se marie parfaitement avec le ciel bleu qui surplombe la région. Ajoutez à cela, les énormes cactus en premier plan et le tout forme un décor de science fiction !

 

On quitte malheureusement le salar en fin de journée, éblouit par cette merveille naturelle, qui est selon moi, le plus belle endroit naturel que j’ai vue depuis le début du voyage, loin devant les chutes d’eau d’Asie, les parcs naturels d’Australie et les chutes d’Iguazu. Tout simplement un miracle de la nature !

 

Le soir, on dort dans un hôtel de sel à San Juan où Rodrigo nous éblouit encore une fois avec ses talents de cuisinier : soupe de légume et cuisse de poulet/frites pour se réchauffer ! Après une nuit courte et plutôt froide, malgré deux sacs de couchage, on repart à bord de notre 4x4. On commence notre aventure dans le sud Lipez, un autre nomansland de montagnes et de vallés où seuls les connaisseurs s’y aventurent, tant il est facile de s’y perdre.

 

Après quelques kilomètres, on s’arrête en plein milieu d’un sanctuaire de lave volcanique, vieux de quelques milliers d’années : un terrain aux allures de tranchées où la lave a formé des dizaines de monticules aux formes bizaroïdes ! Au loin, on aperçoit le volcan Olague responsable des lieux ! On reste une vingtaine de minutes à arpenter ce chantier avant que le vent glacial est raison de nous.

 

La route continue toujours et encore, et Rodrigo nous réserve encore bien des surprises ! Sur les coups de midi, on retrouve nos amis voyageurs des autres 4x4 pour manger un superbe pic-nic aux bords du Lagon Canapa : un lac au pied des montagnes, d’un bleu azur splendide ! Les berges sont encore recouvertes d’un couche de sel blanches et les abords du lagon sont entièrement figés sous une plaque de glace ! On repart après avoir avalé une escalope milanaise et des petits légumes vapeurs ! HUM !!

 

Deuxième stop de l’après midi au lagon Hedionda : un autre superbe lac encerclé de montagne aux cimes enneigés, où les flamants roses se sont installés ! On admire une colonie entière, perchée sur une pate, la tête la première dans l’eau à la recherche de quelques planctons. On est à plus de 4100 mètres, il fait un froid digne d’un hiver finlandais et on trouve des flamants roses : une supercherie ? Et ben non ! Ils sont vraiment là !

 

On repart pour notre dernier arrêt de la journée au célèbre « Arbol de Piedra » ou, arbre de pierre en français ! Situé dans le désert de Siloli, cet arbre a été entirement formé par l’érosion du vent !! Fait entièrement de roches volcaniques, on se demande comment il tient encore debout tant le pied est fin et sa tête énorme !

 

Le soir on entre dans la réserve nationale andine Eduardo Avaroa et découvre la superbe lagune Colorado : on retrouve des flamants roses baignant dans une eau rouge vif ! On croyait avoir tout vu mais non ! Un lac rouge, du aux algues et aux micro-organismes présents dans l’eau ! Ils sont fou ces boliviens !

 

On passera notre deuxième nuit non loin de là, dans un petit village à 4800 mètres ! Autant vous dire que la soupe de légumes et les bolognaises de Rodrigo ne suffiront pas à nous réchauffer et la nuit sera courte et glaciale !

 

Notre troisième et dernière journée commence à 5 heures du matin : un supplice ! On a à peine fermé l’œil de la nuit que nous voilà déjà sur les chapeaux de roues ! Il fait encore nuit noire dehors et le froid n’a toujours pas pris congé ! Rodrigo nous fait découvrir des geysers qui crachent en permanence une fumée blanche et des odeurs d’œufs pourris ! Y’a pas à dire, on a connu mieux comme réveil mais le spectacle est tout de même grandiose ! On assistera au levé du soleil au bord d’un autre lagon, où seuls les courageux se sont aventurés dans les eaux chaudes des bains thermaux ! Pour les autres se sera, petit déjeuner bien au chaud !

 

Notre aventure touche bientôt à sa fin mais Rodrigo n’a pas encore dit son dernier mot ! Pour notre dernière heure, nous traversons le désert de Dali, pour arriver au Laguna Verde : d’une couleur qui varie entre le vert émeraude et le bleu azur du à la concentration en magnésium, la lagune est dominée par le volcan Licancabur, d’une hauteur de 5916 mètres ! Encore un panorama superbe !

 

Rodrigo nous dépose à la frontière Bolivie/Chili, où on repart, avec nos amis allemands, direction San Pedro de Atacama !

 

En résumé, trois jours magnifiques dans un paysage irréaliste ! Aucun article ne pourra refléter le grandiose de ce que l’on a vécu !

 

Nous sommes maintenant de retour au Pérou, à Arequipa, après 48 chaotiques heures de transport !

 

Gros bisous

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commentaires

M
que d´aventures exaltantes, de paysages magnifiques et insolites, de rencontres uniques et inoubliables, je vous envie vraiment de pouvoir vivre tout cela , continuez á nous faire rêver , profitez<br /> de chaque instant.. grosses bises, merci pour ces récits magnifiques(même avec quels bugs d´ortho, mais tu auras bien le temps de réapprendre !). Ushuaia , c´est rien á côté!!!!
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L
<br /> <br /> Merci maman! Et effectivement, pour les bugs d'orthographes on s'en occupera à mon retour! lol<br /> <br /> <br /> Gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />