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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 19:51

On quitte les rues bruyantes et embouteillées du centre de La Paz et on s’aventure dans le sud de la ville. Ici rien à voir, les vieux bâtiments délabrés ont été remplacés par de belles maisons individuelles, on aperçoit de belles boutiques de mode et des restaurants huppés et branchés. Pas de doute, nous sommes chez les riches La Paziens !

 

Une fois la « zona sur » passée, on remonte tout doucement du fond de la cuvette et on débarque dans un paysage désertique et spectaculaire : les versants entièrement construits et recouverts de bicoques ont disparu et on distingue enfin la couleur des montagnes. D’un côté de la route, les montagnes aux formes toujours aussi impressionnantes sont d’un rouge vif immaculé, on pourrait se croire en Provence, et de l’autre côté il ne reste plus grand chose de ce qui fut un temps, une chaine de montagne vertigineuse.

 

Nous voilà arrivés à la Valle de la Luna. Un décors fascinant et surréaliste où la terre est blanche, sèche et très friable. Les hauts sommets ont entièrement disparus dû à l’érosion, aux vents et à la pluie.

 

On se promène dans un paysage vieux de quelques milliers d’années, sur un sol bisextil où l’érosion a laissé cours à son imagination pour former un paysage lunaire hallucinant.

 

Dans cet environnement plus qu’hostile, aucune végétation n’a su se faire une place : le sol est entièrement désseché et il n’y a aucune surface plane. Le contraste avec les montagnes avoisinantes en est encore plus déconcertant : à perte de vue, on découvre des montagnes vertes d’un côté, de l’autre les monts sont entièrement recouverts de roche rouge, et au milieu, la Valle de la Luna, entièrement blanche et inhabitée.

 

Après 20 minutes, on découvre enfin une forme de vie : des cactus ! D’étranges petits cactus à la tête recouvert de petits poils blancs et aux bras biscornus blindés d’épines qui attendent patiemment de gouter à la chaire humaine ! Et je peux vous dire qu’il ne font pas semblant de piquer cela ! Et comme par enchantement, au pied de l’un deux on repère une boule de poils d’un autre genre !

 

On passe dix minutes à s’envoyer des « oh, regarde c’est un lapin », « mais non, c’est un écureuil, il a une queue », pour enfin découvrir qu’il s’agissait en faite d’un « lapin-écureuil » ! Aucun doute, il a la même posture et les oreilles d’un lapin, mais il a la queue et se déplace comme un écureuil. C’est pour vous dire, que nous sommes vraiment dans un environnement qui n’est pas le notre et où l’évolution des genres n’a pas encore fini son boulot !

 

On passera donc l’après midi dans ce magnifique panorama aux allures d’Armagedon à découvrir la magie du temps et de l’érosion.

 

Gros bisous à tous et à très vite ! 

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